Défaire l’empire des peuples seconds

Par contraste avec les peuples premiers, qui luttent pour la survie de leurs mondes, nous faisons ici le portrait d’un peuple second, qui n’a de cesse de détruire les mondes que cultivent soigneusement les premiers. D’où vient cette faim destructrice ? Et peut-on l’arrêter ? C’est le problème d’écologie et d’anthropologie radicale que nous tentons de poser ici.

Un peu partout dans le monde, nous le savons, il y a – ou il y avait – des « peuples premiers ». Mais il y a aussi des peuples seconds. Ce ne sont pas nécessairement des réalités ethniquement visibles. Rarement des identités pures et étanches. Masi ce sont des structurations systémiques qui s’emparent des sociétés, capturent les terres et les âmes, brisent les corps et disloquent les milieux.

Ces structurations binaires se composent et se recomposent au fil d’histoires agitées, hétéroclites et hybrides, marquées par les grandes essentialités de la civilisation : le pouvoir, le capital (qui est la forme financière du pouvoir) et le colonialisme (qui en est le mode d’expansion). Si on veut, on y ajoutera le patriarcat, forme domestique et coutumière du pouvoir binaire des « seconds » sur les « premiers ».

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Auteur : symbiosphere

Biologiste et historien de la philosophie belge d’ascendance celte. Né en même temps que la crise pétrolière. Se revendique du courant alterdarwiniste et de la théologie des puissances intermédiaires confuses. Herboriste néopaïen, confesse une croyance à faible intensité en un Dieu unique et croit encore moins en l’Homme, mais bien à la multitudes des interactions et des esprits qui criculent entre la croûte terrestre et la voûte céleste, ainsi qu’aux chants et prières qui les flattent ou les agacent. Libéral pour les pauvres et socialiste pour les riches, juste pour rééquilibrer. Lance en 2016 une réflexion symbiopolitique en vue de renouer des alliances entre les populations humaines, végétales, animales et microbiennes contre la menace des biorobots et l’impérialisme technoreligieux de l’Occident capitaliste. M.L. : « Tout ce qui précède est vrai sauf ma nationalité, car la Belgique n’existe plus assez pour me nationaliser. »

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