Pour tourner la page d’une année chaude et sombre, nous avons rassemblé une quinzaine de photographies originales publiées pour la plupart en 2022 sur ce blog . Sous chaque photo, vous trouverez un lien vers l’article et un résumé de celui-ci.
(Toutes les photos ont été prises en argentique en 2021 et 2022, sur Fomapan, Ilford et Kodak. A Bruxelles, en Wallonie et en France. Photos : ©M_Collette.)
(1) Déconnexion
Article : Bolsonaro et l’insensibilité au monde. De notre hébétude face au désastre climatique à l’extinction de peuples qui lient leur destin à celui de leur forêt, courent les ruisseaux toxiques d’un « microfascisme » ordinaire, dont Bolsonaro est une cristallisation politique. Il a été le fossoyeur de l’Amazonie. Et ce n’est pas un hasard.
(2) Le passage de l’esprit jaguar
Article : Descartes dans la forêt (pour une éthique animiste). La pensée animiste offre une alternative radicale à l’ontologie de domination et ses destructions écologiques. On l’aborde ici sous un angle éthique. Ou quand les chasseurs d’Amazonie nous font revisiter la tradition métaphysique.
(3) La disparition de Saint Adrien
Article : Le Moyen-Âge ou la délocalisation. Suite à la lecture de « La civilisation féodale » de Baschet, on tente ici de décrire une vaste opération de transformation de l’espace médiéval, qui montre comment le christianisme opère une dévitalisation de la terre, qui ouvrira la voie au capitalisme. (Article rédigé en 2020, photo : 2022).
(4) Le tambour sans tête
(5) J’irai pousser sur vos tombes
Article : Le sacré massacré (défense des activistes iconoclastes). En souillant des œuvres d’art, les activistes climatiques dépassent-ils les limites du tolérable ? Ou bien nous posent-ils la question de ce que nous tolérons, en laissant nos activités dépasser les limites de la Terre ? A moins que leur geste s’inscrive dans la tradition de l’art moderne…
(6) Les guerriers de l’estuaire
Article : Les signes qui nagent dans les méga-bassines. La sémiotique de C.S. Peirce est mobilisée pour tenter de débrouiller la situation confuse qui entoure la contestation par des militants écologistes de la construction de méga-bassines dans les Deux-Sèvres.
(7) Tout doit partir
Article : « Le carbone, c’est mal ». L’approche techno-solutionniste du défi climatique, agitée dans les médias, oublie que les écosystèmes vivants et la biodiversité sont l’autre état du carbone. Ou quand la lutte climatique se fait contre la biodiversité. Chronique d’une faillite journalistique et culturelle.
(8) La ronde et l’offrande
Article : Le sens du foyer. En un temps de confinement, Symbiosphere proposait une escapade aux origines antiques du « foyer ». Un périple guidé par la plume vivante de Jean-Pierre Vernant, qui aboutira à une description symbiologique des lieux-arbres, en lisière du tiers-espace. (Article publié en 2020 (premier confinement), photo : 2021).
(9) Spotted at 50°50’03.2″N 4°20’44.7″E
Article : La société décarbonée, promesse d’enfer sur terre ? Le mix renouvelable-nucléaire conduit-il au capitalisme de surveillance ? C’est la question qu’on tente d’articuler, en rappelant les mutations qui ont mené de l’artisan au prolétaire, au consommateur, et enfin à ce projet de management des populations « biaisées »-connectées, fruit d’une alliance entre État répressif et cyber-capitalisme.
(10) Géopolitique dans les décombres
Article : #BoycottQatar : du bon usage de l’hypocrisie. D’un côté, la coupe du monde au Qatar est une folie climatique doublée d’une entreprise esclavagiste meurtrière. De l’autre, il s’agit seulement de football et cela doit être une fête. En recourant à l’étymologie du mot « hypocrisie », on plaide pour un boycott aussi légitime qu’imparfait.
(11) Tree in a Box #2
Article : Survivance amère (Topologie aborigène et géographie blanche). La manière dont certaines sociétés autochtones résistent à leur dissolution souligne en creux la façon dont leurs mondes sont exploités et détruits, à travers la confrontation entre leurs spatialités vivantes et une logique territoriale d’appropriation et d’exploitation.
(12) Camping Chaos
Article : À l’âge de la Terre, l’humanité est plate. Alors qu’on reparle d’effondrement, nous tentons de faire le point sur la manière dont le « géocène » affecte la représentation de l’histoire, faisant émerger un retour du refoulé indigène. Pour prêter l’oreille à la possibilité d’une nouvelle polyphonie terrienne.
(13) Tanaxia rebellis
Article : Ecouter Antigone Thunberg. Chez Sophocle, la cité traverse une crise existentielle et un sombre présage plane sur son destin. Une jeune fille sort de la foule pour s’opposer à un roi égotique, obsédé d’ordre et de pouvoir, qui s’obstine dans une voie menant la cité à sa perte. Toute ressemblance…
(14) Bamboo fabric
Article : « Futon » ou la nature sous le tapis. Par le biais d’un tentative d’étymologie écosophique, entre Occident et Orient, on fait apparaître une dimension perdue de notre notion de nature. Sous la tapisserie dont nous ne percevons souvent que les motifs géométriques répétés, s’active le tissage perpétuel et les entrelacs solidaires d’une multitude besogneuse, qui confère aux mondes vivants leur chair sensible.
(15) Pistes croisées
Article : Espace animiste, espace totémique. Dans cet exercice d’ethno-philosophie, on tente de caractériser deux expériences fondatrices de la spatialité : l’une appartenant à l’animisme amazonien, l’autre au totémisme australien. Une tentative effilochée pour conjurer l’infestation du monde par la surveillance étatique et la destruction capitaliste.
(16) Convolution
Article : Les chemins du Rêve. On poursuit ici le questionnement sur la constitution d’espaces terriens partagés, en dialogue avec les textes de Philippe Descola. Avec des hypothèses sur les racines écologiques du totémisme.
(17) La villa aux fauves
Article : Hobbes, Harari et le loup. « L’homme est un loup pour l’homme » : phrase fondatrice de la modernité, mais hantée par un oubli ancien, qui nie la longue relation transformatrice entre humains et canidés. Un bref essai de constructivisme symbiologique.
symbiosphere 