Trois pensées profondes du « capitalisme de fin du monde »

Comment donner un sens à la brutale dégradation politique, sociale et écologique qui s’opère sous nos yeux ? Plutôt qu’une série de mécanismes et de concepts abstraits, on dégage ici trois pensées implicites du « capitalisme terminal ». Une forme de complotisme raisonné – ou l’ébauche d’une anthropologie des grandes forces de destruction contemporaine.

Trouver un sens aux évolutions récentes de la situation économique et géopolitique, incarnées avec un panache destructeur par l’administration Trump, paraît tour à tour une tâche inaccessible, et un honneur exagéré rendu aux acteurs qui dominent la scène. Ce n’est pas une raison suffisante pour ne pas essayer, au moins, de débroussailler l’accès au chemin.

On opte ici pour la formulation de quelques « pensées directrices », qui sont comme « croyances » implicites permettant, sinon d’expliquer, du moins de formuler en termes humainement intelligibles, une réponse à la question : « que nous arrive-t-il ? ».

Plutôt qu’une explication articulée, enchaînant causes et conséquences, il s’agira donc de quelques fragments hypothétiques pour une anthropologie perplexe du capitalisme terminal – ce « capitalisme de fin du monde » qui se déploie sous nos yeux avec fracas, à partir de son épicentre américain, qui en est comme la scène médiatique (bien que les forces agissantes se déploient dans les nations émergentes).

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Auteur : symbiosphere

Biologiste et historien de la philosophie belge d’ascendance celte. Né en même temps que la crise pétrolière. Se revendique du courant alterdarwiniste et de la théologie des puissances intermédiaires confuses. Herboriste néopaïen, confesse une croyance à faible intensité en un Dieu unique et croit encore moins en l’Homme, mais bien à la multitudes des interactions et des esprits qui criculent entre la croûte terrestre et la voûte céleste, ainsi qu’aux chants et prières qui les flattent ou les agacent. Libéral pour les pauvres et socialiste pour les riches, juste pour rééquilibrer. Lance en 2016 une réflexion symbiopolitique en vue de renouer des alliances entre les populations humaines, végétales, animales et microbiennes contre la menace des biorobots et l’impérialisme technoreligieux de l’Occident capitaliste. M.L. : « Tout ce qui précède est vrai sauf ma nationalité, car la Belgique n’existe plus assez pour me nationaliser. »

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