COP29 : changement d’ambiance sur la planète ?

Un regard lexical de biais sur les négociations qui viennent de se terminer à la COP29 nous incite à l’optimisme. Optimisme modéré et ironique, puisqu’il s’inscrit dans un horizon de profonde désespérance. Notre problème s’aggrave dramatiquement. Mais ses coordonnées changent. La tonalité vire. Cela ouvre-t-il des perspectives nouvelles ?

Publié dans La Libre du 26 novembre 2024

Une fois encore, la montagne accouche d’une souris… Les prochaines années seront marquées par le comptage des catastrophes, des destructions, des victimes regrettées et des déportations subies ou dénoncées, des extinctions d’espèces et des conflits de ressources, plutôt que par le décompte des victoires diplomatiques et des grandes avancées collectives sur le chemin d’un monde stable, pacifié et partagé.

Pourtant, il serait erroné de penser que « rien ne se passe ». La manière dont se présente le débat et les termes dans lesquels il s’est posé à la COP29, autour de la question des compensations, indiquent à eux seuls un possible changement de paradigme. La communauté internationale est dans un autobus qui s’engage dans un virage : nous ne voyons pas encore la sortie, mais nous sentons déjà la force centrifuge qui décale notre perspective, déplace notre horizon.

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Auteur : symbiosphere

Biologiste et historien de la philosophie belge d’ascendance celte. Né en même temps que la crise pétrolière. Se revendique du courant alterdarwiniste et de la théologie des puissances intermédiaires confuses. Herboriste néopaïen, confesse une croyance à faible intensité en un Dieu unique et croit encore moins en l’Homme, mais bien à la multitudes des interactions et des esprits qui criculent entre la croûte terrestre et la voûte céleste, ainsi qu’aux chants et prières qui les flattent ou les agacent. Libéral pour les pauvres et socialiste pour les riches, juste pour rééquilibrer. Lance en 2016 une réflexion symbiopolitique en vue de renouer des alliances entre les populations humaines, végétales, animales et microbiennes contre la menace des biorobots et l’impérialisme technoreligieux de l’Occident capitaliste. M.L. : « Tout ce qui précède est vrai sauf ma nationalité, car la Belgique n’existe plus assez pour me nationaliser. »

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