Atlantis viridis : la légende des peuples du fleuve

Longtemps, nous les avons regardés comme les survivants d’une humanité primitive, des fossiles d’os et de chair, errant dans leur lugubre forêt. Pourtant, selon légende, il y avait là une civilisation joyeuse, qui cohabitait ingénieusement avec une forêt prodigieuse. Et si cette légende abritait une vérité plus précieuse et plus amère que nos certitudes ?

Lisière Photo : ©Martin_Collette

Parmi les récits que l’on nomme légendes, certaines ne portent ce titre que comme une parure pudique. Ainsi sont dissimulés les traits d’un passé peu flatteur pour notre présent, et estompés les durs contours d’une réalité qui menace nos âmes douillettes. Les comptes-rendus des premières expéditions au contact des peuples du fleuve, rapportés il y a bien longtemps par une poignée d’aventuriers téméraires, appartiennent à cette sorte d’histoires, qui firent un temps sourire les gens sérieux, avant de sombrer dans l’oubli.

Mais parfois, les fantômes des mondes oubliés se réveillent pour ajouter leurs lancinants sarcasmes aux affres d’un présent sombre.Et à ceux qui ne croient pas qu’un autre monde est possible, ils rappellent que ces autres mondes ont déjà été, bien que nous fussions incapables de les considérer.

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Cette évocation d’une histoire possible est librement inspirée du documentaire « Amazonie, les civilisations oubliées de la forêt », par Marc Jampolsky et Marie Thiry, 2022, disponible sur arte.tv.

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Auteur : symbiosphere

Biologiste et historien de la philosophie belge d’ascendance celte. Né en même temps que la crise pétrolière. Se revendique du courant alterdarwiniste et de la théologie des puissances intermédiaires confuses. Herboriste néopaïen, confesse une croyance à faible intensité en un Dieu unique et croit encore moins en l’Homme, mais bien à la multitudes des interactions et des esprits qui criculent entre la croûte terrestre et la voûte céleste, ainsi qu’aux chants et prières qui les flattent ou les agacent. Libéral pour les pauvres et socialiste pour les riches, juste pour rééquilibrer. Lance en 2016 une réflexion symbiopolitique en vue de renouer des alliances entre les populations humaines, végétales, animales et microbiennes contre la menace des biorobots et l’impérialisme technoreligieux de l’Occident capitaliste. M.L. : « Tout ce qui précède est vrai sauf ma nationalité, car la Belgique n’existe plus assez pour me nationaliser. »

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