Survivance amère

Topologie aborigène et géographie blanche

La manière dont certaines socialités autochtones résistent à leur destruction ou leur dissolution dans la culture ethnocapitaliste des Blancs éclaire en creux la façon dont leurs mondes sont détruits. Le cas australien, comparé à celui de l’Amazonie, témoigne de différentes approches spatiales et de la manière dont elles se confrontent à la logique d’appropriation-exploitation territoriale.

Tree in a Box @M_Collette©

Lors d’une conférence donnée à Bruxelles ce 8 octobre, l’anthropologue spécialiste de l’Australie Barbara Glowczewski a relaté deux anecdotes qui ont inspiré cette réflexion et serviront à l’introduire et l’illustrer. La première est contenue dans un petit film réalisé par l’anthropologue, qui fut aussi cinéaste. On y voit les membres d’un groupe traditionnel, le corps orné de peintures rituelles, danser et chanter au milieu du désert, en compagnie de plusieurs Blancs. Un texte accompagne l’image, expliquant que ces Aborigènes escortent des émissaires blancs pour leur indiquer un « trou d’eau » sacré qu’ils tiennent à préserver de la destruction et de la pollution. Le texte indique que la compagnie minière qui exploite la région a accepté de laisser intact le sous-sol du site. Happy End provisoire…

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Auteur : symbiosphere

Biologiste et historien de la philosophie belge d’ascendance celte. Né en même temps que la crise pétrolière. Se revendique du courant alterdarwiniste et de la théologie des puissances intermédiaires confuses. Herboriste néopaïen, confesse une croyance à faible intensité en un Dieu unique et croit encore moins en l’Homme, mais bien à la multitudes des interactions et des esprits qui criculent entre la croûte terrestre et la voûte céleste, ainsi qu’aux chants et prières qui les flattent ou les agacent. Libéral pour les pauvres et socialiste pour les riches, juste pour rééquilibrer. Lance en 2016 une réflexion symbiopolitique en vue de renouer des alliances entre les populations humaines, végétales, animales et microbiennes contre la menace des biorobots et l’impérialisme technoreligieux de l’Occident capitaliste. M.L. : « Tout ce qui précède est vrai sauf ma nationalité, car la Belgique n’existe plus assez pour me nationaliser. »

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