Pour une écologie décentralisée. L'art des possibles et la science des symbioses. Twitter : @lower_max – FB: /symbiosphere.blog – LinkedIN : Max Lower ; symbiosphere.blog
« Futon » ou la nature sous le tapis
La nature est comme une tapisserie dont nous ne voyons plus que les motifs géométriques répétés, ignorant le tissage perpétuel et les entrelacs solidaires d’une multitude besogneuse, souvent invisible, qui confère aux mondes vivants leur chair sensible. Dans cet essai d’étymologie écosophique, on tente de redonner droit à cette autre nature, dont la destruction s’accomplit obstinément sous nos pieds.
Tout (et plus encore) a été écrit à propos de la phusis, le terme grec qui désigne la « nature ». Substantif du verbe phuô, qui signifie « pousser » ou « (faire) croître », la phusis grecque évoque une puissance terrestre expansive, une poussée immanente, qui renvoie directement au monde végétal, comme le démontre le terme voisin phuton, qui s’applique à tout type de plante.
Il est peu probable en revanche qu’un parallèle ait été établi entre phuton et « futon », mot d’origine japonaise désignant un matelas de méditation souple. Tout suggère en effet une coïncidence phonétique…
Biologiste et historien de la philosophie belge d’ascendance celte. Né en même temps que la crise pétrolière. Se revendique du courant alterdarwiniste et de la théologie des puissances intermédiaires confuses. Herboriste néopaïen, confesse une croyance à faible intensité en un Dieu unique et croit encore moins en l’Homme, mais bien à la multitudes des interactions et des esprits qui criculent entre la croûte terrestre et la voûte céleste, ainsi qu’aux chants et prières qui les flattent ou les agacent. Libéral pour les pauvres et socialiste pour les riches, juste pour rééquilibrer. Lance en 2016 une réflexion symbiopolitique en vue de renouer des alliances entre les populations humaines, végétales, animales et microbiennes contre la menace des biorobots et l’impérialisme technoreligieux de l’Occident capitaliste.
M.L. : « Tout ce qui précède est vrai sauf ma nationalité, car la Belgique n’existe plus assez pour me nationaliser. »
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