Espace animiste, espace totémique

Je propose ici un exercice d’ethnophilosophie, au cours duquel je tenterai d’identifier deux expériences prototypiques de la spatialité : l’une appartenant à l’animisme amazonien, l’autre au totémisme australien. Une tentative effilochée, forcément incomplète, dont le but est cependant clair : sortir d’un cadre spatial dominé par le pouvoir étatique et infesté par la nuisance capitaliste.

Pistes croisées @M_Collette

Il me faut d’emblée préciser que l’exercice ne prétend pas refléter la réalité vécue de ces communautés humaines. Je ne suis pas un expert de l’ethnologie et souhaite encore moins parler au nom de ces populations qui ont bien plus à dire que moi sur leur expérience. Non, l’objectif est ailleurs. Il s’agit, au sein même d’une expérience spatiale occidentale, qui s’avère à la fois destructrice et désespérante, ouvrir des brèches vers d’autres modes de composition d’un espace partagé, non seulement au sein d’une culture et d’un groupe humain, mais avec les autres formes de vie et toutes celles et ceux et ce qui habitent les paysages terrestres et mentaux.

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Auteur : symbiosphere

Biologiste et historien de la philosophie belge d’ascendance celte. Né en même temps que la crise pétrolière. Se revendique du courant alterdarwiniste et de la théologie des puissances intermédiaires confuses. Herboriste néopaïen, confesse une croyance à faible intensité en un Dieu unique et croit encore moins en l’Homme, mais bien à la multitudes des interactions et des esprits qui criculent entre la croûte terrestre et la voûte céleste, ainsi qu’aux chants et prières qui les flattent ou les agacent. Libéral pour les pauvres et socialiste pour les riches, juste pour rééquilibrer. Lance en 2016 une réflexion symbiopolitique en vue de renouer des alliances entre les populations humaines, végétales, animales et microbiennes contre la menace des biorobots et l’impérialisme technoreligieux de l’Occident capitaliste. M.L. : « Tout ce qui précède est vrai sauf ma nationalité, car la Belgique n’existe plus assez pour me nationaliser. »

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