Le complotisme est-il un virus mortel pour nos démocraties, ou bien une forme imaginative pour s’approprier collectivement des problèmes qu’on nous présente comme trop complexes pour être laissés aux mains de non experts ? Et s’il était tout simplement la figure démocratique que mérite notre époque ?
Ce qu’il y a de bien, avec les théories du complot, c’est qu’elles stimulent l’imagination. L’intrigue opère à la manière d’un schème d’intelligibilité, qui permet au plus grand nombre de se saisir par la pensée, mais aussi parfois par la méfiance et la colère, de situations complexes et confuses qui sont le lot de notre époque mondialisée. Vous ne lirez donc pas ici une énième condamnation publique du complotisme, au chef de fléau qui menace les démocraties. Au contraire, je voudrais tenter de montrer en quoi il s’agit plutôt d’une précieuse manifestation de vigueur démocratique… Lire la suite
Auteur : symbiosphere
Biologiste et historien de la philosophie belge d’ascendance celte. Né en même temps que la crise pétrolière. Se revendique du courant alterdarwiniste et de la théologie des puissances intermédiaires confuses. Herboriste néopaïen, confesse une croyance à faible intensité en un Dieu unique et croit encore moins en l’Homme, mais bien à la multitudes des interactions et des esprits qui criculent entre la croûte terrestre et la voûte céleste, ainsi qu’aux chants et prières qui les flattent ou les agacent. Libéral pour les pauvres et socialiste pour les riches, juste pour rééquilibrer. Lance en 2016 une réflexion symbiopolitique en vue de renouer des alliances entre les populations humaines, végétales, animales et microbiennes contre la menace des biorobots et l’impérialisme technoreligieux de l’Occident capitaliste.
M.L. : « Tout ce qui précède est vrai sauf ma nationalité, car la Belgique n’existe plus assez pour me nationaliser. »
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Excellent article, merci.
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